Pourquoi pas… N°2

Edito 

Voilà un titre qui par son énonciation laisse entendre toute son équivoque.

Avec la santé mentale au zénith s’est ouverte l’ère de la dépatho-logisation; plus de pathologies! À la place, des déficits assumés, des neurodivergences assurées et des identités revendiquées.

Chacun devient libre d’incarner sa propre exception, sa propre norme, dans des styles de vie librement choisis. À chacun son Affestyle! « Pourquoi pas » ?

Pourtant, dans cette quête de la meilleure « version de moi-même »,

‘apparente adéquation à son mode de jouir reste toujours l’indice du réel d’une folie qui dans sa souffrance ne cesse pas. Voilà « pourquoi..pas ».

Alors, avec l’abandon de la psychiatrie et la désinstitutionalisation du champ social, devenues les promoteurs d’un optimisme idéologique du bien-être et de la santé mentale, non seulement la folie trouve portes closes mais devient un terme dépassé. Avec T’avénement de la médecine 6P dopée à l’t.A., la clinique à son tour devient chose du passé. Rien de moins surprenant donc que de plus en plus d’acteurs du domaine de la protection de l’enfance constatent que la folie frappe, toujours plus pressante, aux portes de leurs institutions. C’est donc pour que Thélémythe continue de tenir maison ouverte qu’il nous revient de mettre notre pra-Lique au pas de cette nouvelle ère, sans nostalgie et sans amer-

tame. « Pouguai pas »,

Dans ce deuxième numéro de Hiatus, des cliniciens, des philo-sophes, des universitaires, des médecins, des témoins et des écri-vains, partagent la boussole singulière avec laquelle ils s’orientent à travers cette question de la folie qu’aucun savoir universel ne saurait épuiser. Oa y trouvera des approches qui tranchent avec les discours ambiants, des inventions cliniques, des conversations inattendues, et peut-être même des hypothèses auxquelles on a’avait pas pensé. Le lecteur se fera un avis. « Pourquoi pas ».